Et si les meurtres d’Alcasser avaient eu un précédent ? 

À l’époque de l’affaire qui fit trembler l’Espagne en 1992, certains s’étaient déjà interrogés sur un lien éventuel entre les meurtres de Miriam, Toñi et Désirée et ceux de Macastre. Trente ans plus tard, vous avez relevé les mêmes questions.

C’était en 1989, le 14 janvier, Francisco Valeriano a 14 ans, retrouve sa petite amie Rosario Gayete et son amie Pilar Ruiz pour prendre le bus direction les collines de Catadau, dans l’arrière-pays. Le père de Pilar y vit, et les jeunes amis ont prévu d’aller camper dans les environs.

Aucun des trois ne revient chez lui. Leurs parents s’inquiètent, contactent la Garde civile, mais les recherches sont infructueuses. Et puis, cinq jours plus tard, un paysan de Macastre découvre dans sa grange près de la fontaine de Cuerna le corps de Rosario. L’autopsie ne peut répondre des causes du décès car aucune marque n’apparaît sur le corps de l’adolescente. Les médecins concluent à un arrêt cardiaque à cause du Benzol.

Les policiers le savent, il y a peu de chances de retrouver Francisco et Pilar vivants, d’autant que le 27 janvier un pied humain est découvert dans une poubelle de Valence. Il s’agit d’un pied de femme, et il appartient probablement à Pilar. Il faut attendre le 8 avril pour que le corps de Francisco apparaisse à 400m de la grange.

Enfin, le 26 mai, le corps de Pilar est retrouvé par des enfants le long d’un canal d’irrigation à Calahuet de Turis. Malgré la dégradation du corps, les légistes peuvent dire que son visage a été lacéré, sa main gauche et son pied droit coupés avec une scie mécanique. Sauf que la famille de Pilar ne reconnaît pas le corps, car il manque une cicatrice sur la jambe de la jeune fille. La mort par overdose est à exclure : les enquêteurs doivent maintenant trouver le meurtrier. 

Malgré des années d’investigations, la Garde civile n’a pas pu mettre la main sur le ou les coupables, et l’affaire des filles d’Alcasser prend le pas en 1992. Si le traitement médiatique des deux cas est diamétralement opposé, des similarités sont tout de même à noter. 

Il y a évidemment la zone géographique, cette région de Valence dont sont originaires les victimes, et ces collines où les cadavres se multiplient. Vingt kilomètres séparent les cadavres des deux affaires. Et puis ce bar où les adolescents ont été vus pour la dernière fois, le même où trois ans plus tard, Miguel Ricart et Antonio Angles achètent des sandwichs avant de remonter au ravin de la Romana.

L’âge des victimes est également le même, entre 14 et 15 ans. Un mobile sexuel pourrait être à l’origine des crimes, mais l’autopsie de Rosario n’a pu déterminer si un viol avait eu lieu. Il est cependant à noter que les blessures cruelles infligées au corps de l’adolescente, rappellent l’état des corps des filles d’Alcasser : les têtes séparées et la main coupée de Miriam. 

Enfin, il y a ce détail, sûrement insignifiant mais intrigant. La poubelle où fut découvert le pied de Pilar Ruiz se trouvait rue Alcasser. On peut y voir une simple coïncidence. Mais on pourrait aussi croire à un avertissement morbide.

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